"Téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance : l’apport de « Mon Espace Santé » par Pierre SIMON (Fondateur de la Société Française de Télémédecine)
La télémédecine clinique doit être de qualité comparable à la médecine clinique en présentiel. Tout acte de médecine, qu’il soit réalisé en présence du patient ou en distanciel, s’appuie sur les données de santé recueillies lors de l’interrogatoire médical, lequel contribue dans 70% des cas à évoquer un diagnostic, l’examen physique n’y contribuant que dans 5% et les examens complémentaires dans 25%. L’avènement de « Mon espace santé » (MES), véritable coffre-fort pour les données personnelles de santé de chaque citoyen, améliore indiscutablement les pratiques cliniques de la télémédecine. Outre le dossier médical partagé (DMP), il contient une messagerie sécurisée, un agenda et un catalogue d’applications numériques.
La téléconsultation est un contact direct entre le médecin et le patient à travers un écran. Pour compléter l’interrogatoire médical, le patient pourra donner accès à son MES (le DMP), en particulier lorsque le médecin qui réalise la téléconsultation n’est pas le médecin traitant habituel, ce dernier ayant accès au dossier patient informatisé qu’il a constitué dans son logiciel métier. Une téléexpertise médicale est réalisée sur la base des données de santé d’un patient. Le médecin expert est sollicité par le médecin traitant ou un professionnel de santé non médical. Le médecin expert pourra solliciter la consultation du DMP du patient, ce dernier pouvant également participer à la téléexpertise en répondant aux questions du médecin expert par la messagerie sécurisée en santé de MES. La télésurveillance médicale au domicile, en particulier des patients atteints de maladies chroniques, se fait à partir d’applications numériques qui figurent dans le catalogue de MES. Ces applications permettent de suivre des indicateurs de la maladie chronique et de générer des alertes au professionnel de santé en charge du télésuivi. Ces applications ont été labellisées par l’Etat pour leur sécurité d’utilisation, la fiabilité de l’algorithme utilisé pour les alertes, et l’interopérabilité avec MES.
Toutes les pratiques de télémédecine doivent respecter les grands principes de l’éthique médicale (bienfaisance, non-malfaisance, autonomie et justice). De même, les solutions numériques créées pour la télémédecine doivent être compatibles avec l’éthique médicale.
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Téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance : l’apport de « Mon Espace Santé », Pierre SIMON
YOUTUBE - Académie Nationale de Médecine, 21/03/2022
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Driva Douffi