Ce que l'on sait de la cyberattaque massive contre l'hôpital de Versailles

LESNUMERIQUES, 05/12/2022

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Ce que l'on sait de la cyberattaque massive contre l'hôpital de Versailles

"Au cœur du centre hospitalier de Versailles (Le Chesnay-Rocquencourt, Yvelines), l'hôpital André-Mignot est touché par une cyberattaque d'ampleur. Des patients ont dû être évacués et les urgences sont quasiment fermées. Explications.

Un nouvel hôpital est la cible de pirates. L'établissement André-Mignot du centre hospitalier de Versailles à Le Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) subit une attaque informatique depuis le samedi 3 décembre 2022. Un virus s'est propagé dans le réseau, forçant les soignants à revenir au papier et au crayon.
Des conséquences bien réelles

Samedi soir à 21h, plusieurs ordinateurs de l'établissement se sont bloqués. Un message caractéristique des attaques par ransomware s'est alors affiché, rapporte Franceinfo : “Tous vos dossiers importants ont été dérobés et cryptés. Suivez nos instructions.” L'attaque aurait été revendiquée par un groupe de pirates, affirme la direction de l'hôpital sans donner plus d'informations.
Rapidement, les services compétents ont déconnecté l'ensemble du matériel informatique et téléphonique. Conséquence directe, le personnel hospitalier doit monitorer manuellement l'ensemble des patients. Pour éviter tout débordement, au moins six malades ont été transférés vers d'autres hôpitaux. Du personnel soignant a été rappelé pour soutenir la surveillance des patients. La maison de retraite Despagne serait également touchée.

Pour l'heure, aucune rançon n'aurait été exigée par le groupe à l'origine de la cyberattaque. Des équipes spécialisées sont arrivées de Grenoble (Isère) dans la nuit de samedi à dimanche afin de mener les premières analyses. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) est également en lien avec l'hôpital et une plainte a été déposée dimanche en fin d'après-midi. L'enquête a été confiée au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie, en lien avec la Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité (SDLC) de la police judiciaire, selon le ministre de la Transition Numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, cité par BFM-TV..." Lire la suite