Le leadership émotionnel, source de performance et de qualité de vie au travail dans les établissements de santé ? Stéphanie CARPENTIER nous éclaire.

MANAGER SANTÉ, 13/09/2021

Partagé par : 

Beesens TEAM

Le leadership émotionnel, source de performance et de qualité de vie au travail dans les établissements de santé ? Stéphanie CARPENTIER nous éclaire.

"Une étude menée fin 2017 par un cabinet international de recrutement spécialisé auprès de 500 directeurs généraux et administratifs financiers révèle que 76 % des sondés admettent avoir embauché un collaborateur qui ne s’intégrait pas à l’équipe. Les principales raisons évoquées relèvent majoritairement des « soft skills » défaillantes, ce qui renvoie à un défaut d’intelligence émotionnelle. Cet article va donc s’intéresser à cette compétence si recherchée en l’abordant sous l’axe du leadership émotionnel et penser ses incidences au niveau de la performance et de la qualité de vie au travail.

Que l’on soit personnel de santé, manager ou directeur d’établissement sanitaire ou social, il y a nécessité de s’adapter aux contextes et à ses interlocuteurs. Plus la situation sera complexe, plus les capacités rationnelles et analytiques devront être mise en sourdine afin d’écouter cette petite voix intérieure qui permettra de trouver une solution satisfaisante pour chacun. Cette petite voix, ce GPS interne, comme le décrit très bien le psychologue Christophe Haag, professeur en comportement organisationnel à EM Lyon Business School, ce sont nos émotions. L’intelligence émotionnelle est donc une aide précieuse pour faire face aux situations des plus complexes, ce qui explique combien elle est recherchée en entreprise.

Pourtant une étude réalisée auprès de 305 directeurs généraux (DG) et de 200 directeurs financiers (DAF) en décembre 2017 en France par le cabinet international de recrutement spécialisé Robert Half montre combien recruter un candidat disposant des compétences techniques et comportementales adéquates est difficile. 76 % des sondés admettent en effet avoir embauché un collaborateur qui ne s’intégrait pas à l’équipe, notamment parce que ses capacités d’adaptation, d’ouverture, d’écoute et de collaboration étaient insuffisantes. Plus précisément lui était reproché :

Son manque d’esprit d’équipe (45%)
Son incapacité à collaborer dans son travail ou à faire preuve d’autonomie (33%)
Son excès de confiance (32%)
Sa capacité d’adaptation insuffisante (31%)
Le fait qu’il ne s’entendait pas avec ses collègues (30%)
Le fait qu’il n’était pas en accord avec la culture d’entreprise (23%)
Son manque d’ouverture aux observations (22%)..." Lire la suite