"Je ne cesse de le répéter au fil de mes articles : que l’on soit sceptique ou non, force est de constater que l’IA se déploie inexorablement dans le domaine de la Santé. Il y a peu de temps encore, les IA en santé étaient uniquement d’excellents analyseurs d’images. Je ne vous détaille plus leur intérêt en imagerie, en dermatologie et en anatomie pathologique.1 Soyons simple : l’analyse pixel par pixel des IA met l'œil humain KO dès le premier round.
Les IA en santé se déploient sans cesse dans de nouveaux champs : le diagnostic clinique, le pronostic, la thérapeutique. Avouons qu’il y a dix ans à peine nous n’aurions jamais pu espérer autant de progrès. Désormais, une question s'impose : les IA finiront-elles par remplacer le médecin ? Face aux déserts médicaux, il est tentant de faire appel à la machine pour «automatiser» certaines fonctions médicales et paramédicales. En Chine, plus de la moitié de la population se dit prête à remplacer son médecin généraliste par une IA. En Europe, les jeunes générations, nées dans un monde numérique (les fameuses «Y» et «Z») auront sans doute moins de scrupules à délaisser le bon vieux «médecin de famille» pour la machine.
Nous en sommes loin. Les IA n’ont pas remplacé les médecins et ne les remplaceront sans doute jamais complètement. Néanmoins notre profession risque de muter, avec un nombre croissant de tâches confiées à des IA, quitte à ce qu'elles les effectuent en toute autonomie. Mais en cas d'erreur, qui sera responsable ?..."
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Quand l'IA en santé devient autonome, qui est responsable ?
ESANUM, 18/06/2021
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