"Pour être pleinement adoptés, les dispositifs connectés pour le diabète ne doivent pas être trop attentatoires à la vie privée des malades. En effet, d'après une étude qui a analysé les réponses de 1010 patients, 40 % des systèmes proposés sont qualifiés de trop ou extrêmement intrusifs. Une application proposant une surveillance de l'alimentation via la photographie des assiettes entre dans cette catégorie.
Quel est le niveau d'acceptabilité des dispositifs connectés pour les personnes diabétiques ? C'est sur cette question que des chercheurs se sont penchés dans une étude internationale impliquant 1010 patients adultes atteints d'un diabète de type 1 ou 2, dont 360 Français.
Les travaux ont été en partie coordonnés par l'équipe du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et d’Université de Paris.
UNE FAIBLE ACCEPTABILITÉ
Les résultats, compilées dans deux études publiées dans les revues Journal of the American Medical Association et Mayo Clinic Proceedings, concluent que 40 % des 2860 scénarios proposés aux patients ont été considérés comme "trop" ou "extrêmement" intrusifs dans la vie privée. L'acceptabilité de ces dispositifs est donc loin d'être acquise.
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont proposé trois scénarios tirés au sort parmi 36 à chaque patient candidat. Chacun de ces scénarios décrivait une surveillance du diabète combinant différents capteurs (capteurs de glycémie, surveillance de l'alimentation via des photographies des assiettes…), différentes durées de surveillance et modalités de rendu des résultats (consultation, temps réel…) ainsi que différentes modalités d'hébergement des données (acteur public ou privé)..."
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[Etude] 40 % des dispositifs connectés dédiés au diabète sont considérés comme trop intrusifs
L'USINE DIGITALE, 22/01/2021
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