La ménopause, dernier tabou de la FemTech ?

MADDYNESS, 15/01/2024

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Beesens TEAM

La ménopause, dernier tabou de la FemTech ?

"Les startups qui s'intéressent au sujet semblent en tout cas en France se compter sur les doigts d'une seule main... Et ce n'est pas uniquement le cas dans l'Hexagone. Si le Royaume-Uni et les Etats-Unis commencent à prendre le sujet au sérieux, ailleurs dans le monde, les initiatives restent rares.

C'est pourtant un sujet qui touche de (très) nombreuses femmes. On compte 14 millions de françaises ménopausées, et 94% d'entre elles souffriraient d'au moins un symptôme. Le marché est là, donc, mais reste largement à conquérir. Nous sommes allés à la rencontre de deux spécialistes pour en savoir plus : Mathilde Nême, cofondatrice d'Omena, et Thaddée Caron, qui a créé Athana.

Omena, une application pour mieux suivre les symptômes de la ménopause
Lorsque nous lui parlons au téléphone, Mathilde Nême nous annonce que son équipe vient tout juste de boucler une nouvelle levée de fonds, d'un montant de 800 000 euros. Thaddée Caron, de son côté, nous répond depuis le CES de Las Vegas, où il compte bien présenter son innovation et mettre en avant lui aussi sa dernière levée de fonds, qui a atteint 700 000 euros à la fin de l'été dernier.

Chacun à leur façon, ces deux entrepreneurs ont tenté de combler le vide béant en matière de tech, pour aider les femmes ménopausées.

Avec deux autres étudiantes de son master à HEC, Hahyeon Park et Jane Douat, Mathilde Nême a de son côté imaginé Omena, une application ultra-complète qui permet de suivre ses variations d'humeur, de traquer ses soucis de santé liés à la ménopause... et de tenter d'en venir à bout. Avec l'aide de professionnels et professionnelles, les trois entrepreneuses ont mis au point toute une série d'articles, de bons conseils et d'exercices pratiques à suivre, personnalisés en fonction de ses besoins propres. Sur la partie payante, on retrouve aussi la possibilité de contacter et d'échanger avec des médecins, gynécologues, psychologues, diététicien(ne)s et psychologues. L'idée de cette appli leur est venue de leur "engagement féministe" déjà, mais surtout, d'un constat. "Dans l'industrie de la FemTech, on trouvait beaucoup de produits autour de la maternité ou de la fertilité... mais la ménopause restait la grande oubliée", raconte Mathilde Nême, avant d'ajouter : "Peut-être parce que la plupart des startups sont lancées par des personnes de moins de 35 ans.." Lire la suite