ChatGPT, le psychologue du XXIème siècle : Plus besoin de divan, juste d'une connexion Internet

PRESSE-CITRON, 03/10/2023

Partagé par : 

Beesens TEAM

ChatGPT, le psychologue du XXIème siècle : Plus besoin de divan, juste d'une connexion Internet

"C’est le point de vue audacieux partagé par une employée d’OpenAI, la start-up à l’origine de ChatGPT. Apparemment, cette nouvelle technologie serait en mesure de révolutionner le paysage thérapeutique. L’IA générative en tant que soutien émotionnel va-t-elle mettre les psychologues au chômage ?

ChatGPT, un nouveau thérapeute ?
C’est Lilian Weng, actuellement responsable des systèmes de sécurité d’OpenAI qui a partagé son expérience avec les internautes. C’est en conversant avec le chatbot qu’elle a eu la sensation d’être entendue sur les thématiques du stress et de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. L’échange lui aurait provoqué une sensation de “bien-être”.

Cependant, elle a tout de même précisé qu’elle n’était jamais passée par la case de la thérapie conventionnelle avant d’essayer de se confier à ChatGPT. Une vision controversée qui lui a valu d’être fortement critiquée.

L’héritage d’ELIZA et l’émergence des IA thérapeutiques
Si cette actualité peut paraître complètement absurde, il faut savoir que l’idée d’utiliser des machines en substituts thérapeutiques est loin d’être nouvelle.

Dans les années 60, c’est un projet sous la gouverne du MIT mené par Joseph Weinzenbaum, qui fait office de précurseur. Il est connu pour avoir créé l’agent conversationnel ELIZA. Une forme de chatbot très rudimentaire qui visait à refléter les questionnements internes des patients qui l’utilisaient.

Cet ancêtre des IA conversationnelles est à l’origine d’un phénomène nommé l’effet ELIZA. Comme l’expliquent Iona Cristea, Mădălina Sucala et Daniel David dans leur article de 2013 “Can you tell the difference ? Comparing face-to-face versus computer-based interventions, the ELIZA effect in psychotherapy” : l’effet ELIZA est “un phénomène psychologique décrivant la tendance anthropomorphique des individus à attribuer des caractéristiques humaines aux agents informatiques“..." Lire la suite