"Les tests PCR garantissent le risque d'erreur le plus faible. Mais des alternatives existent, notamment si l'objectif est simplement de se rassurer avant les fêtes.
"Les laboratoires, les médecins, les pharmacies testent l'équivalent de 10% de la population française chaque semaine, ce qui n'a jamais été fait." Auditionné à l'Assemblée nationale, mercredi 15 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a souligné l'essor du dépistage contre le Covid-19. La 5e vague et les protocoles de l'Education nationale ont remis les tests au cœur de notre quotidien. Mais il n'est pas toujours facile de savoir quel test choisir selon sa situation, d'autant que toutes les méthodes ne donnent pas les mêmes résultats. Franceinfo vous aide à y voir plus clair.
Les tests PCR nasopharyngés
En quoi consistent-ils ? Premiers disponibles en France, les tests PCR sont devenus familiers. Le terme PCR désigne la façon dont le prélèvement est analysé, avec pour principe d'y rechercher des traces de l'ARN du virus. Cette analyse ne peut être effectuée qu'en laboratoire et obtenir un résultat prend plusieurs heures. Les tests PCR nasopharyngés, les plus pratiqués, sont ceux pour lesquels un échantillon de mucus est prélevé avec un écouvillon enfoncé jusqu'au nasopharynx, une cavité située derrière la narine. Il existe d'autres tests PCR, abordés plus loin dans cet article.
Quels sont les risques d'erreurs ? La probabilité de faux négatifs ou de faux positifs est "quasi nulle", explique à franceinfo Vincent Enouf, responsable adjoint du Centre national de référence des virus des infections respiratoires, qui était chargé au début de la pandémie d'évaluer la fiabilité des tests. "Aujourd'hui, en RT-PCR, on a des méthodes très sensibles", la sensibilité étant la capacité d'un test à détecter le virus.
En février, dans une synthèse des résultats de plusieurs études, la Haute Autorité de santé estimait à 92% la sensibilité moyenne des tests PCR nasopharyngés. Les erreurs peuvent être liées à des ratés dans le prélèvement ou la manipulation des échantillons. Sylvie Behillil, également responsable adjointe du CNR, explique que le résultat dépend du stade de l'infection ("si on est à la fin et qu'il ne reste plus beaucoup de virus, peut-être qu'on ne trouvera rien") et de la localisation des symptômes ("chez quelqu'un qui a des symptômes respiratoires, on trouvera plus facilement le virus dans le nasopharynx")..."
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PCR, antigénique, salivaire, autotest... Quelle est la fiabilité des tests de dépistage du Covid-19 et lequel choisir avant Noël ?
FRANCE INFO, 20/12/2021
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