Transferts de compétence : les cardiologues prêts à coopérer avec les IPA

EGORA, 25/11/2021

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Transferts de compétence : les cardiologues prêts à coopérer avec les IPA

"Alors que l’Assemblée nationale a donné son feu vert à l’expérimentation de la primo-prescription des infirmières en pratique avancée (IPA), provoquant de nombreuses inquiétudes chez les médecins, les cardiologues voient en leur déploiement une "opportunité" pour dégager du temps médical… à condition que cela soit réalisé en coordination.


Il est aujourd’hui vital d’accompagner les cardiologues "dans la mutation de leurs pratiques", a martelé ce jeudi 25 novembre le président du Syndicat national des cardiologues (SNC) lors d’une conférence de presse consacrée à la coopération entre ces spécialistes et les infirmières en pratique avancée (IPA). Faisant le dramatique constat que "l’offre en cardiologie diminue" sur l’ensemble du territoire – avec "environ 220 médecins qui partent à la retraite à chaque année" –, le syndicat voit en les IPA une "opportunité" de libérer du temps médical et d’améliorer la prise en charge des patients.

Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 – qui introduit l’expérimentation de la primo-prescription pour les IPA – a suscité "une vague de réactions passionnées de la part des médecins", le syndicat défend au contraire "l’exercice partagé". "Cela fait très longtemps qu’on ressent le besoin d’avoir des gens pour nous aider sur des éléments de soins", admet le Dr Vincent Pradeau, secrétaire général, qui déplore un décalage "entre l’offre de soins et les besoins attendus", du fait des délais de consultations très longs (autour de 3 mois), et de l’augmentation des pathologies chroniques cardiovasculaires (plus d’1 million d’insuffisants cardiaques).

Souhaitant le déploiement des équipes de soins spécialisées, le Dr Pradeau assure qu’il ne "ressent pas [le déploiement des IPA] comme une dépossession de l’activité cardio, mais comme une aide technique et intellectuelle", ces dernières permettant notamment d’apporter des compétences en termes d’éducation thérapeutique, d’évaluation clinique, d’adaptation des traitements et leur observance, ou encore une dimension psychosociale. "Il faut passer d’une prise en charge de médecins dans un cabinet à une prise en charge par une équipe, soutient le Dr Marc Villaceque, président du SNC. Dans ce cadre, les IPA auront un rôle essentiel à jouer."..." Lire la suite