"La pandémie a peut-être donné un coup de pouce temporaire à la télémédecine. Mais dans le même temps, les professionnels de la santé ont à nouveau transmis davantage de données sous forme analogique. De son côté, la population semble apprécier les applis de santé, si elles lui semblent utiles.
La pandémie a sans doute accéléré la numérisation dans de nombreux secteurs et stimulé l’innovation dans la médecine. La situation est toutefois bien différente dans le secteur suisse de la santé, selon le dernier «Baromètre cybersanté suisse» de GFS Berne. Ainsi, les «canaux d’échange standardisés» ont été de plus en plus utilisés pendant la crise. Concrètement, 78% des pharmaciens utilisent le fax pour échanger des informations sur le traitement d'un patient, 77% des maisons de retraite et 76% des médecins hospitaliers utilisent le téléphone. Ces chiffres sont probablement liés au rythme effréné de la pandémie, a expliqué Tatjana Grez de GFS lors de la présentation des résultats. Les professionnels de la santé étant soumis à une forte pression, ils ont privilégié des moyens de communication éprouvés.
Il n’empêche, les professionnels de la santé échangent de plus en plus de données sous forme numérique, notamment au sein de leur propre organisation. Lorsqu'il s'agit d'échanges avec des parties extérieures, le tableau est plus sombre, a commenté Lukas Golder, co-directeur de GFS. Certes, la numérisation avance, «mais à la suisse, lentement, voire très lentement»..."
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La pandémie a parfois accéléré et parfois ralenti la numérisation du secteur de la santé suisse
ICTJOURNAL, 04/06/2021
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