"Le “tout-numérique”. Voilà bien un insidieux concept…
Faut-il, peut-on, réellement, raisonnablement, en toute logique ou sécurité, tout confier au numérique, en se déchargeant sur lui de la moindre tâche voire responsabilité animée à et confiée jusqu’ici à l’être humain?
Oui, le numérique, l’informatisation, l’automatisation ont des vertus facilitatrices, simplificatrices, voire libératrices, progressistes, mais ne laisse-t-on pas le balancier aller trop loin jusqu’à sortir l’homme, ses compétences, son rôle, ses spécificités, du cadre? Jusqu’à tomber dans l’oubli? Avec de lourdes conséquences et la perspective de grosses difficultés à préserver une place que l’être humain ne saurait – ne pourrait – en réalité abdiquer si légèrement?
Des exemples?
Prenons celui de l’hôpital. Un hôpital où le virage numérique a été pris – et, largement, pour de bonnes raisons et avec des effets bénéfiques, souhaitables. Mais le souci est que le virage est souvent pris à 180°, sans toujours préserver une capacité à fonctionner sans numérique, ou avec un numérique dégradé dans le cas où ce numérique se plante, est piraté, ou souffre de sérieux problèmes de cohérence, d’intégration…
Pourquoi lit-on partout qu’en cas de hacking, par ransomware notamment, un hôpital est “obligé” de fermer boutique, de fonctionner – au mieux – à minima pendant plusieurs jours voire plus, “incapable” d’accepter et de traiter des patients?
Pourquoi les acquis, les compétences, les réflexes du passé n’ont-ils pas été préservés comme ligne de secours? Pourquoi les données, les fichiers, soudain gelés, inaccessibles, cadenassés par un hacker obscur, n’ont-ils pas été sauvegardés sous une forme et en un lieu où ils restent accessibles et utilisables?..."
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Ne pas abdiquer face au numérique
TRIBU MEDIAS, 26/01/2023
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