"Jugée largement insatisfaisante par la communauté médicale, la chimiothérapie ne peut pas s’adapter au cas de chaque malade du cancer. Ce qui en fait un traitement aux nombreux effets indésirables, qui soigne autant qu’il détruit. Les BioTech planchent sur des immunothérapies et divers médicaments aux mécanismes novateurs, afin d’améliorer la prise en charge de patients déjà en souffrance.
En matière de lutte contre le cancer, une question taraude les scientifiques. Est-il possible de remplacer, à court terme, la chimiothérapie ? Ce traitement, exploité depuis depuis plus d’un siècle, est efficace contre la maladie mais provoque, en parallèle, de nombreux effets indésirables chez les patients. « C’est un peu comme l’aspirine, expose aussi à Maddyness Amaury Martin, docteur en virologie, directeur adjoint de l’Institut Curie et directeur du Carnot Curie Cancer (le département de développement et valorisation des partenariats industriels). Cela fonctionne, mais de façon très empirique. » Dans les faits, la chimiothérapie ne permet pas de cibler précisément les cellules tumorales et s’attaque aussi aux cellules saines. Son caractère hautement toxique en fait un traitement imparfait, d’autant plus que les chercheurs ont récemment saisi de nouveaux mécanismes qui permettent de lutter plus efficacement contre cette pathologie.
Une personnalisation efficace, mais chère
L’immuno-oncologie est l’axe qui « rafle » tous les efforts de recherche, à en croire Amaury Martin : « On s’est d’abord rendu compte que quelque chose se passe chez les personnes greffées, placées sous immunosuppresseurs [qui permettent l’acceptation de la greffe par le corps du receveur, N.D.L.R.]. En comprenant les mécanismes d’action plus finement, on a pu plancher sur une médecine personnalisée. » Objectif : ne plus se contenter de soigner avec un traitement aussi générique que la chimiothérapie, qui est utilisée parce qu’efficace sur une large portion de patients… sans pour autant apporter de garantie. Il convient donc d’adapter le traitement à chacun. Des cocktails d’anticorps, qui détectent et neutralisent les agents pathogènes, et d’interleukines, qui stimulent le système immunitaire, peuvent être prescrits au cas par cas pour adapter le traitement du patient. Point négatif : le coût de la personnalisation, une dose pouvant valoir « plusieurs centaines de milliers d’euros »..."
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Pourquoi les BioTech cherchent à remplacer la chimiothérapie
MADDYNESS, 23/11/2021
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