"Depuis plus d’un siècle, les progrès disruptifs de la médecine, de la chirurgie, de la biologie ou de l’imagerie ont considérablement amélioré l’espérance de vie ainsi que la qualité des soins apportés aux malades, à leurs familles et à la société.
Les découvertes qui ont émergé dans le sillage des travaux de Louis Pasteur, « inventeur » du vaccin contre la rage, et de Robert Koch, découvreur du bacille de la tuberculose, ont permis de faire reculer de nombreuses maladies infectieuses. En mettant au point de nouvelles technologies, des physiciens, des chimistes, des biologistes, des informaticiens, ont fait progresser le diagnostic (grâce aux techniques d’imagerie, par exemple) et la prise en charge (notamment grâce aux progrès de la chirurgie et aux résultats de la recherche biomédicale).
Et demain, qui sait quelles innovations vont émerger ? Déjà, les thérapies géniques font naître l’espoir de venir un jour à bout du cancer et des maladies génétiques, tandis que les nouvelles approches d’immunothérapies ont transformé les pronostics de nombreux cancers, et sont même envisagées dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Ces progrès, qui s’accélèrent et semblent illimités tant sont foisonnantes les techniques innovantes, répondent à la volonté de l’être humain de lutter toujours mieux contre les maladies qui l’affectent, de repousser les limites du vieillissement, voire de vaincre la mort elle-même, comme n’hésitent pas à l’envisager les tenants du transhumanisme. Mais ces avancées entraînent aussi une rupture épistémologique nécessitant une réflexion éthique questionnant les limites de leurs champs d’application..."
Lire la suite
La médecine confrontée aux limites, questionnements éthiques et sagesse pratique
THE CONVERSATION, 17/11/2021
Partagé par :
Beesens TEAM