La santé subit un foisonnement d’innovations diffusées de façon éparse à un rythme effréné. Les promesses liées à l’adoption de ces nouvelles technologies sont nombreuses : mieux soigner, mieux prévenir les maladies, mieux prendre en charge les patients, mieux gérer les dépenses galopantes de santé, mieux impliquer les citoyens, mieux former, mieux organiser le secteur sanitaire et médico-social…
Cette révolution digitale ne s’arrête pas seulement à une amélioration des services. Elle se veut disruptive avec le développement de l’intelligence artificielle ou de la robotique. Elle est source d’inquiétudes, menaçant de nombreux métiers en les obligeant à une profonde remise en question.
Face à cette révolution, les réactions des acteurs de la santé sont très différentes. Plusieurs profils apparaissent.
Pour le profil des « Opposants Systématiques », la « médecine numérique » va entraîner une déshumanisation des relations Patients-Professionnels de santé. Pour eux, les échanges avec des patients « trop informés ou mal informés par les outils numériques » mettent en péril la relation de confiance. La volonté des intelligences artificielles de remplacer les professionnels de santé est évidente pour ce profil « inquiet ». Quant à l’ambition des GAFA de dominer le monde, elle est pour eux de plus en plus évidente.
Opposés à ce profil, on trouve les « Suiveurs Enthousiastes », convaincus que ce monde de la disruption va voir les nouvelles technologies numériques permettre de rendre l’humain plus performant (l’homme augmenté), de faire disparaître les handicaps (l’homme réparé), voire même de nous rendre immortel.
Ils prédisent la disparition de certains professionnels (chirurgiens remplacés par des robots, radiologues par l’intelligence artificielle,…) et pour eux, tout cela est bénéfique pour l’humanité.
Le transhumanisme est leur doctrine et les grands acteurs de l’internet en sont les meilleurs ambassadeurs.
En face de ces deux groupes, on trouve une majorité de professionnels « Perdus » qui ont du mal à appréhender l’impact de ces changements et qui subissent de plein fouet le flot d’informations. Ils aimeraient bien mieux appréhender les conséquences de ces nouvelles technologies pour leurs pratiques mais n’ont aucune solution pour les maîtriser ou les anticiper.
Un quatrième profil émerge : les « Innovants Exigeants ».
Ceux-ci s’imposent :
Pour tenter de remédier aux contraintes d’accès à l’information, la plateforme Beesens a vu le jour. Elle ambitionne de répondre à un certain nombre de questions :
La plateforme Beesens donne accès à une veille sélective et pertinente, garantie par une communauté attachée à sa charte, que chaque membre s’est engagé à respecter.
Organisés autour de partages collaboratifs de contenus sur une même plateforme, l’arborescence permet un accès rapide aux différentes thématiques 1
Des communautés regroupant experts, geek et curieux se constituent, en fonction des thématiques lancées. Ils ont en charge d’organiser l’animation de la thématique et d’être garant de la pertinence et de la diversité de la sélection obtenue à partir d’une veille continue alimentée par l’ensemble des utilisateurs de la plateforme.
Pour fournir aux acteurs de la santé numérique un outil dédié et sélectif, la démarche a été de développer un esprit d’intelligence collective à la fois via une plateforme numérique mais aussi par des rencontres physiques. Le partenariat de BEESENS avec le Club Médical numérique Francophone Innovation Santé (CMNFIS) a permis des rencontres passionnantes entre les membres des deux structures.
De cet état esprit commencent à se développer de nouveaux projets, de nouvelles associations, de nouvelles compétences, chacun bénéficiant d’échanges avec des experts, de rencontres avec ses pairs ou de futurs partenaires.
Une santé numérique utile ne pourra émerger que si des initiatives d’intelligence collective se multiplient et produisent des résultats concrets utiles aux patients et aux professionnels, et avec des échanges favorisant la pédagogie et l’interdisciplinarité.
