Comment nous sommes passés « de l’amour du risque à la risquophobie

USBEK & RICA, 31/03/2021

Partagé par : 

Beesens TEAM

Comment nous sommes passés « de l’amour du risque à la risquophobie

"Avec La civilisation du cocon, pour en finir avec la tentation du repli sur soi (Arkhê, 2021), en librairie depuis le 18 mars, le journaliste et essayiste Vincent Cocquebert pousse un cri d’alerte : la société est rongée par une demande de repli sur soi généralisée. Écrit en confinement, l’essai raconte l’histoire d’une accélération plus que d’une mutation, notre enfermement volontaire étant déjà à l’œuvre bien avant la pandémie de Covid-19.
« Safe space partout, société commune nulle part », nous dit en substance Vincent Cocquebert. Son essai sort en pleine polémique sur les réunions non autorisées aux blancs de l’UNEF, et l’auteur de montrer que ce genre de crispations risque de se démultiplier dans les mois et les années à venir, car depuis peu la demande d’espaces sécurisés explose.
Dans ce court essai mêlant sondages, études et beaucoup de témoignages tirés des réseaux sociaux (la fragilité et la partialité des sources propres aux textes ultra contemporains), l’auteur montre comment nous sommes passés « de l’amour du risque à la risquophobie ». En conclusion, il cite le PDG du groupe de réassurance SCOR, Denis Kessler, s’inquiétant de la centralité dans nos sociétés, « celle-ci intensifiant trois problématiques : la multiplication du statut de victime et la recherche de responsables en vue d’indemnisations ; l’extension de normes et de contrôles générant, de fait, une perte de liberté ; et enfin, une dévalorisation de la risque, uniquement envisagée dans un prisme générateur de catastrophes »..." Lire la suite