La télésanté, une porte ouverte sur un système à deux vitesses ?

irpp, 17/02/2021

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La télésanté, une porte ouverte sur un système à deux vitesses ?

"Il ne s’agit pas d’interdire les services privés en télésanté, mais de s’assurer que le système de santé public réponde aux besoins de la population.
Le système de santé canadien, composé des différents régimes publics établis par les provinces et les territoires, a pour objectif de donner accès aux soins en fonction des besoins de la population plutôt que de sa capacité de payer. Voilà pourquoi le cadre juridique canadien en matière de santé, y compris la Loi canadienne sur la santé (LCS), priorise la couverture publique des services médicaux et impose certaines limites au secteur privé à but lucratif.

Que penser alors des plateformes privées comme Maple, GOeVisit et Teladoc, dont les services médicaux en téléconsultation sont aux frais des patients, à moins qu’ils soient couverts par un régime public d’assurance maladie ? Un médecin peut-il combiner une pratique dans le secteur public avec une pratique en télésanté sur ces plateformes, en y offrant des services pour lesquels les patients doivent payer ? Les provinces et les territoires sont-ils tenus de couvrir les services de télésanté dans le cadre des régimes publics d’assurance santé, comme c’est le cas pour les services rendus en personne ?
Ces questions sont devenues d’une grande actualité depuis le début de la pandémie, qui a fait en sorte que la télésanté s’est répandue sur une vaste échelle au Canada et ailleurs dans le monde. Les auteurs d’une étude de l’Institut C.D. Howe soulignent que la télésanté subsistera sans doute après la pandémie. Bien sûr, elle ne remplacera pas totalement les services rendus en personne, mais elle occupera une place de plus en plus importante dans l’offre de service en santé..." Lire la suite