L'hôpital Necker, avant-poste de la chirurgie du futur

Usbeketrica, 05/11/2019

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L'hôpital Necker, avant-poste de la chirurgie du futur

"Frankenstein, Volte-face, Elysium… Les œuvres de fiction regorgent de guérisons impossibles dans la réalité. Situé à la sortie du métro Duroc, à Paris, l’hôpital Necker – Enfants malades remet cependant nos certitudes en question : la médecine a d’ores et déjà beaucoup plus d’avance que ce qu’on imaginait. Visite guidée.
Dans Le Lambeau (Gallimard, 2018), le journaliste Philippe Lançon évoque l’« implacable douceur informative » du spécialiste en chirurgie maxillo-faciale qui l’a recousu après l’attentat contre Charlie Hebdo. Cet homme, Roman Hossein Khonsari, nous a ouvert les portes des services de l’hôpital Necker. La visite démarre par la cafétéria, où Giovanna Paternoster prend son expresso matinal. « Aujourd’hui, les discours d’innovation pour la chirurgie du cerveau concernent les systèmes de neuronavigation, nous explique la neurochirurgienne. Le robot chirurgical suit l’IRM et, comme on sait où l’on va, que le chemin est tracé, nos voies d’abord sont beaucoup plus petites. » Cette technique, la keyhole surgery, permet le rétrécissement des cicatrices et des zones d’ouverture du crâne en cas d’opération. Ce matin-là, le robot de Necker servira à enlever son utérus à un petit garçon – ce qu’on appelle une anomalie de la différenciation sexuelle.
La méthode date de 2011. À l’époque, il n’y avait déjà plus rien de novateur dans le fait de prélever un morceau de côte sur une personne pour y sculpter une oreille et lui greffer le résultat. Et une équipe de trente chirurgiens espagnols avait déjà réussi la première transplantation faciale totale à partir du visage d’un mort. Huit ans plus tard, en revanche, on est encore loin de cultiver des reins dans des bioréacteurs. Un charlatan haut placé, l’Italien Paolo Macchiarini, a bien prétendu être parvenu à cultiver des trachées en 2010..." Lire la suite