“Le décalage entre ce que les citoyens refusent d’accepter de la part de l’Etat au nom du respect de la vie privée et ce qu’ils sont prêts à livrer de leur intimité sur les réseaux sociaux marque l’apparition d’une nouvelle figure : le " citoyen 2.0 ". En réalité, l’arsenal juridique et constitutionnel encadrant les abus relatifs à la conservation et la réutilisation des données personnelles au nom du respect de la vie privée ne semble plus adapté aux internautes qui voient dans les réseaux sociaux un cadre propice à la réalisation de leur liberté d’expression aux dépens du respect de leur vie privée. D’un côté, le " citoyen 1.0 " demeure attaché aux principes du respect de ses données personnelles et de sa vie privée au travail, de l’autre, ce même citoyen, version 2.0, est prêt à sacrifier ses droits sur l’autel de la popularité et de l’audience. Un " like " du citoyen 2.0 est-il compatible avec un " dislike " du citoyen 1.0 ? ..." Lire la suite
“Données personnelles : la schizophrénie citoyenne” par Coralie Richaud, lauréate du prix Guy Carcassonne
Revue-pouvoirs, 31/05/2017
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Timothé Pennaforte